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À la garde

Lettre à mon père pasteur

Lignes intérieures 978-2-8309-1693-5 , , 112 14/08/2019

L'auteur

"Auteur de chroniques et de romans traduits en de nombreuses langues, Daniel de Roulet, né à Genève, a récemment publié "Quand vos nuits se morcellent. Lettre à Ferdinand Hodler" (Zoé, 2018) et "Dix petites anarchistes" (Buchet/Chastel, 2018)."

À 97 ans, la mère de l’auteur annonce qu’elle va mettre fin à ses jours. La date et l’heure sont fixées. Pendant les quinze jours qui précèdent cette mort programmée, l’auteur adresse une lettre quotidienne à son père, pasteur décédé six ans plus tôt. Né à Genève et de tradition calviniste, ce père admet volontiers qu’on peut perdre la foi, mais moins volontiers qu’on manque de réponse face au scandale de la mort. Dans l’abondante littérature pastorale depuis Gide, la figure du pasteur est celle d’un être tourmenté et peu sympathique. Daniel de Roulet rend hommage à son père pour avoir su exercer un ministère si différent. Ainsi, la culture réformée qu’il lui a transmise apparaît pour le fils comme l’apprentissage en douceur d’un monde sans Dieu ni Maître.

« Un petit livre qui en dit long sur des questions essentielles. »
Ouest France, 20 septembre 2019

« Daniel de Roulet, écrivain suisse d’expression française, accompagne sa mère décidée à quitter le monde par suicide assisté. Le récit de ces quelques semaines de juillet se fera au travers du père de l’auteur, lui-même pasteur, décédé quelques années plus tôt. La narration pudique mais sans concession de cette mort programmée (légalement possible dans la Confédération) prend le lecteur à la gorge, qu’il soit favorable ou non à la procédure. L’auteur en profite pour régler quelques comptes avec son pays ainsi qu’avec sa jeunesse, tout en tentant d’établir une relation apaisée avec le calvinisme parental et l’athée qu’il est devenu et reste, malgré l’expérience de la fin. Ces courtes « confessions » s’inscrivent aussi dans une tradition littéraire qui met en scène des pasteurs protestants, depuis La Lettre écarlate, de Nathaniel Hawthorne (1850), et La Symphonie pastorale, d’André Gide (1919). Tendre et troublant. »
Le Monde, 29 août 2019