Né la même année que Baudelaire, Dostoïevski et Flaubert, le Genevois Henri-Frédéric Amiel (1821-1881) est l’auteur d’un journal intime de 17 000 pages qui continue de fasciner après avoir fait notamment l’admiration de Tolstoï.
Dans cet essai, Arnaud Tripet montre combien l’expérience religieuse est prioritaire chez Amiel qui, tout au long de son journal, tente une synthèse du spirituel et du cosmique. Elevé dans le protestantisme, Amiel se détache des formes instituées de la religion et cherche à revenir à la centralité de Dieu, à renoncer à soi pour ouvrir toutes les possibilités et anticiper la mort et l’au-delà.
Arnaud Tripet, spécialiste d’Amiel, souligne dans ce journal intime cette forme de mystique amelienne somme toute très contemporaine et évocatrice.