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Que ton règne vienne

Des évangéliques tentés par le pouvoir absolu

978-2-8309-1530-3 472 10/01/2014

L'auteur

"Philippe Gonzalez est maître d'enseignement et de recherche à la Faculté des sciences sociales et politiques de l’Université de Lausanne. Ses travaux portent notamment sur les enjeux que soulève la présence des religions dans l’espace public."

Le recul du protestantisme classique accompagnant la sécularisation de nos sociétés pousse les évangéliques à s’engager dans l’espace public, afin de sécuriser ce qui reste des appuis institutionnels qui garantissaient la dimension chrétienne de la société. Ils développent alors des schèmes théologiques permettant d’investir les institutions et les causes politiques. Simultanément, cette sécularisation accentue dangereusement le fonctionnement de la sphère religieuse sur le mode du marché. Cette dérégulation fait le lit des radicalismes théologiques et politiques, en affaiblissant les mesures de régulation propres à la société et les garde-fous internes aux communautés religieuses.

Cet ouvrage restitue une enquête sociologique portant sur la façon dont sont confectionnés, diffusés et acclimatés ces schèmes théologiques, mais aussi sur les agissements des acteurs, tant locaux qu’internationaux, qui en sont les porteurs ou qui y ont recours en vue de rechristianiser la nation. Menée à partir de la Suisse et focalisée sur la scène genevoise, cette investigation se poursuit aux États-Unis, permettant d’appréhender des fonctionnements globalisés qui affectent similairement les continents dans lesquels l’évangélisme est en pleine expansion (l’Afrique, l’Asie, l’Amérique latine).

« Si l’enquête semble se limiter à la Suisse romande, elle ouvre le lecteur à un phénomène globalisé dont la source américaine est souvent soulignée, non sans inquiétude quant à son influence. »
Projet, décembre 2014

« Loin de s’en tenir à la froide analyse sociologique, Philippe Gonzalez propose une interprétation théologique de ses observations. La mission conquérante qu’il décrit est à ses yeux le reflet d’une tentation de pouvoir absolu, au sens de Matthieu 4,8-9. L’auteur estime que le sens de l’Evangile s’en trouve détourné au profit de l’autoritarisme et du supranaturalisme. »
Evangile & Liberté, octobre 2014

« Cela dit, il faut lui (Philippe Gonzalez) être reconnaissant pour son ouvrage, car ses avertissements doivent être pris très au sérieux et incitent à la plus grande vigilance: la tentation de vouloir instaurer le Royaume par ses propres forces ou la dérive totalitaire de certains responsables qui refusent tout contrôle théologique et ecclésial sont de réels dangers. »
Hokhma, n° 105, 2014

« Un ouvrage extrêmement stimulant et intéressant. »
Théologie évangélique, vol. 13/1, 2014

« Un livre ardu, mais nécessaire et éclairant. »
Perspective, juin 2014

« Cet ouvrage met en lumière une pratique inquiétante. »
Réveil, mai 2014

« C’est une grande crainte qu’exprime Philippe Gonzalez, malgré la distance qu’il garde en tant que sociologue. »
LibreSens, mai-juin 2014

« Philippe Gonzalez nous montre que (…) des groupes américains proches de l’aile droite républicaine sont capables d’investir des lieux symboliques du protestantisme pour asseoir leur message virulent, message pourtant incompatible avec les valeurs d’une société démocratique et séculière. Inquiétant. »
Le Monde des Religions, mars-avril 2014

« Chants d’inspiration guerrière et conquête de terrains « au nom de Jésus », le combat contre Satan est volontiers pratiqué dans le milieux évangélique, charismatique en particulier. Dans une enquête fort bien documentée, le sociologue Philippe Gonzalez s’en inquiète et se demande quelle autorité peut agir contre les dérives théologiques. »
Protestinfo.ch, 14 février 2014

« Les évangéliques romands, en particulier les charismatiques, seraient sous l’influence d’un groupuscule radical américain intéressé à prendre le pouvoir politique. L’enquête menée par le sociologue Philippe Gonzalez juge sérieuse la menace d’une radicalisation du protestantisme évangélique suisse. »
Christianisme aujourd’hui, février 2014