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Cas de conscience

Censurer la presse – Mentir à Mitterand – Envahir la Somalie – Supporter Berlusconi – Laisser tordre le droit…

978-2-8309-1376-7 , 248 04/02/2010

L'auteur

"Magistrat dès sa jeunesse, Pierre Joxe a été en France ministre de l’Intérieur (1984 - 1986 et 1988 - 1991) et ministre de la Défense (1991 - 1993). Il a également été Premier président de la Cour des comptes, avant de siéger au Conseil constitutionnel de 2001 à 2010. Depuis lors, il est avocat au barreau de Paris, où il s'engage pour les mineurs faisant l'objet de procédures judiciaires."

L’exercice du pouvoir provoque inévitablement des cas de conscience chez ceux qui veulent rester fidèles à leurs convictions. Au cours de sa carrière publique, l’ancien ministre de François Mitterrand Pierre Joxe s’est retrouvé plongé au cœur de nombreuses situations qui ont mis son éthique à l’épreuve de la réalité. Relativement discret jusqu’ici sur sa vie de magistrat et de responsable politique menée au plus haut niveau, il révèle dans ce livre les dessous d’affaires célèbres et emblématiques : réhabilitation des généraux de l’OAS, libération des terroristes du groupe Abou Nidal, participation de la France à une force d’interposition «humanitaire» en Somalie, complaisance à l’égard de Silvio Berlusconi. Alors membre en exercice du Conseil constitutionnel lors de la parution de ce livre, Pierre Joxe évoque également des affaires en cours, autant de révélations soulignant le rapport délicat qui existe entre l’éthique et l’efficacité. Un livre décapant !

On appréciera particulièrement le premier chapitre dédié à son expérience algérienne, consacrée à appliquer la censure quotidiennement au journal putschiste L’Echo l’Alger au moment de l’affaire des barricades de janvier 1960. Les « trous » qu’on peut voir de lui dans la collection de ce journal d’Algérie à l’époque… c’était lui !
L’Ancien d’Algérie, mars 2011

Remarquable ouvrage, à mes yeux l’exemple même de ce à quoi devraient ressembler les Mémoires d’un homme politique: ni bilan avantageux ni romance édulcorée du pouvoir, mais revue des principaux dilemmes et des décisions difficiles auxquels il a pu se trouver confronté dans l’exercice de ses responsabilités, et à propos desquels, avec le recul, il lui arrive de se dire: « Si c’était à refaire… », soit pour regretter, soit pour persévérer.
La Revue, février 2011

Là où il a exercé, Pierre Joxe n’a pas pu toujours se faire entendre. Ce témoignage, à la fois bilan et retour en arrière sur cinquante ans d’une vie bien remplie, est l’occasion d’exprimer – enfin – des vérités que les circonstances, surtout politiques, l’ont empêché de dire sur le moment. (…) L’ancien président de la République (N.d.E. Mitterrand) craignait les coups de gueule du fidèle Joxe. Il savait qu’avec lui la gauche avait une conscience sourcilleuse.
www.histoire.presse.fr, 25 novembre 2010

C’est un homme politique particulier. Tout au long de sa carrière, il a été une « conscience ». Avec des grands principes anticolonialistes, une relation entre vie publique et argent et des principes progressistes exigeants sur le travail ou sur la morale en politique. (…) Tout le livre est un vrai plaidoyer pour que chacun-e, politique ou non, ait un « contrat de conscience ».
Territoires, novembre 2010

Nos homme politiques sont allergiques aux cas de conscience. Il suffit de voir avec quelle aisance ils nous mènent en bateau. Monsieur Pierre Joxe semble une exception. Il est des petits cailloux qui se glissent dans la conscience et que en blessent l’épiderme. (…) « Je pense souvent »: petite note significative. Le cas de conscience ne vous lâche pas. On passe insensiblement du scrupule au remords. Et c’est tout à l’honneur de celui qui en souffre. Merci, Monsieur Joxe.
Florilège, septembre 2010

Un ouvrage de référence pour celles et ceux qui font de la politique. La difficulté de décider, d’exercer le pouvoir et de gérer sa conscience. L’auteur livre son vécu, son expérience d’homme de gauche au service de l’état. Quel exemple…
La Strada, septembre 2010

Protestant discret, il soutient qu’il n’y a pas de manière « protestante » de faire de la politique. Si ce n’est dans cette démarche honnête de retour critique sur soi. Pour cela et pour la limpidité de l’écriture, l’ouvrage vaut le détour.
Le Messager, 15 et 22 août 2010

Joxe fait aussi le passionnant récit de sa longue carrière au service de l’Etat: député, ministre de l’Intérieur, ministre de la défense, premier président de la cour des comptes. Il nous parle avec précision de ces quelques tranches de vie où il lui a été bien difficile de concilier politique et morale. Avec cette question lancinante: peut-on exercer le pouvoir en restant fidèle à ses convictions ? A lire pour mieux comprendre ces hommes qui nous gouvernent…
Le Petit Niçois, 19 août 2010

Une chronique des dessous d’affaires qui ont marqué notre actualité – et pour certaines d’entre elles la marquent encore.
Dandy, juin/juillet 2010

Pierre Joxe a pu se rendre compte en plusieurs occasions que le choix juste ne s’impose pas souvent avec évidence et que ce n’est pas toujours innocemment que l’on choisit entre le principe de conviction et celui de responsabilité. (…) Il est bien porté de dire que les politiques sont « tous pourris ». Voici un livre qui dit très bien l’inverse.
LibreSens, juillet-août 2010

Ce livre passionnant nous remet en mémoire les événements de plus d’un demi-siècle. (…) Ce livre courageux, écrit par un grand Monsieur, connu pour sa droiture, son intégrité, son autorité et son courage, qui a dû choisir à plusieurs reprises entre ses convictions, la discipline de son parti et la raison d’Etat, suscite l’admiration et invite à réfléchir.
Après Demain, 2e trimestre 2010

Tous ces récits, écrits d’une plume ferme et franche, sont passionnants dans la mesure où tous montrent bien la difficulté lorsque l’on est au pouvoir et que l’on veut rester fidèle à ses convictions, de prendre la décision définitive.
L’ENA hors les murs, mai 2010

Il ne faudrait pas se méprendre, Pierre Joxe n’a pas écrit ce livre pour soulager sa conscience. Avec un style direct et concis, ce grand serviteur de la République expose plusieurs cas de conscience qui se sont posés à lui, de la guerre d’Algérie au Conseil constitutionnel. Il assume ses décisions mais n’évite pas les questions qui se posent nécessairement quand l’exercice des responsabilités bouscule ses convictions.
Evangile et liberté, #239, mai 2010

Entre la politique et la morale personnelle, les relations de vont pas toujours de soi. (…) Ces questions vieilles comme le monde sont au coeur des « cas de conscience » que Pierre Joxe vient de dévoiler dans un livre. « Je les ai résolus comme j’ai pu », reconnaît-il en avant-propos de son ouvrage.
24 Heures, 28 avril 2010

C’est un exercice délicat: un homme politique revient sur son passé pour nous confier des secrets. Si Pierre Joxe échappe à la règle, c’est qu’il nous livre, comme le promet son titre, de vrais cas de conscience. (…) Rien que pour ça, ce livre méritait d’être écrit. Et lu.
La Vie, 8 avril 2010

L’œil bleu, le sourcil broussailleux, Pierre Joxe a encore faim de batailles. Il vitupère, se dit révolté par ce qu’est devenu le droit des mineurs en France ces dernières années. Il a d’ailleurs bien failli démissionner du Conseil constitutionnel après l’examen des lois Perben 2, en 2004, un épisode qu’il raconte dans son dernier livre, Cas de consciences.
Le Journal du Dimanche, 14 mars 2010

Si le temps a effacé ses rancoeurs, gommé ses rugosités, calmé ses emportements, il n’a en rien rogné ses principes.
Libération, 11 mars 2010

L’ancien ministre dit les choses simplement sans essayer de brosser un autoportrait flatteur comme on en lit trop souvent de la part des responsables politiques. A recommander à tous ceux qui veulent prendre des responsabilités politiques. Respect.
La Lettre du Secteur Public, 5 mars 2010

Le 12 mars, Pierre Joxe ne sera plus « sage ». L’a-t-il un jour vraiment été ? A prendre connaissance de ses « Cas de conscience », on peut sérieusement en douter. Et c’est tant mieux…
Le Canard enchaîné
, 3 mars 2010

Qu’importe: à 75 ans, il a décidé d’exercer la profession d’avocat et, surtout, il publie un livre, Cas de consciences, dans lequel il revient sur son engagement – pas toujours facile – derrière François Mitterrand. Son plus mauvais souvenir ? La réhabilitation, ou, plus précisément, la reconstitution de carrière des généraux félons de la guerre d’Algérie.
La Lettre politique et parlementaire, 1er mars 2010

Pierre Joxe invite le lecteur à méditer sur le défi posé aux convictions personnelles par les événements. Il le fait souvent avec humour et toujours avec précision, sans manier la langue de bois.
Réforme
, 18 février 2010

Voilà un livre politique qui diffère beaucoup de la production habituelle.
La Croix
, 11 février 2010

Un Sage sort de sa réserve. Confessions ? Juste quelques mises au point. Sans trahir le secret des délibérations, Pierre Joxe lève un bout de voile sur la réalité du travail des Sages rue de Montpensier et livre quelques pistes pour une « modernisation ».
Libération, 9 février 2010

« C’est un épisode très intéressant de ma vie, même s’il a été à certains égards décevant. Mais j’ai noté une évolution du droit qui fait réfléchir. – Aujourd’hui, dans ce livre, je donne une explication politique illustrant le conflit entre « éthique de conviction » et « éthique des responsabilité », et rappelant aussi la problématique du prétendu « droit d’ingérence ».
Extraits d’une interview parue le 7 février dans Le Parisien et Aujourd’hui en France Dimanche

Ce qui est très intéressant dans cette affaire, c’est que je n’ai aucun souvenir comparable d’un homme politique français. Il reprend, pendant 50 ans de carrière, toutes les difficultés morales auxquelles il a dû faire face et la manière qu’il a eu de les résoudre. Et il le fait avec beaucoup d’honnêteté, de probité, de précision. Avec aussi un certain orgueil sobre. (…) Ce qui est passionnant ! On voit vraiment les contradictions, les difficultés de la morale face à la politique.
Alain Duhamel, RTL.fr, 5 février 2010

Ce livre est passionnant et presque bouleversant parce que c’est le livre d’un homme politique tiraillé entre deux sentiments nobles et souvent incompatibles: le respect de ses convictions et le respect de la raison d’Etat.
Thomas Legrand, France Inter, 5 février 2010

Deux cas de conscience se font étrangement écho. Son premier cas de conscience fut quand à 25 ans, sous-lieutenant de l’Armée de l’Air en Algérie, il fut chargé de censurer L’Echo d’Alger, quotidien favorable aux putchistes. Son dernier cas de conscience fut l’examen par le Conseil constitutionnel de la loi du 3 mars 2009 retirant au CSA le pouvoir de nomination du président de France Télévision pour le confier au président de la République. Sur cette question, il a manifesté une opinion différente de celle du Conseil (qui a validé la loi) et indique qu’il aurait souhaité qu’elle soit publiée, ce qu’il fait aujourd’hui.
La Correspondance de la Presse, 5 février 2010

Pierre Joxe était sans doute le mieux placé pour expliquer jusqu’où doit conduire le sens de l’Etat quand on a aussi le goût de l’action et une haute idée de la justice. Encore fallait-il que Pierre Joxe parlât. C’est fait. Et de quelle manière !
Le Nouvel Observateur, 4 février 2010

L’ancien ministre de l’Intérieur rompt avec le devoir de réserve auquel sont astreints les membres du Conseil. Là est la nouveauté. (…) Dans son ouvrage, il se garde de transgresser le secret des délibérations. Mais il commente abondamment les décisions prises par le Conseil sur chacun des sujets cités, livrant publiquement et de manière argumentée sa propre opinion. Un plaidoyer qui dépasse les cas d’espèces.
Le Monde, 4 février 2010

Le  Conseil constitutionnel est l’un des lieux opaques du pouvoir français. Il ne publie pas les détails de ses délibérations, ni les opinions dissidentes à ses décision. C’est ce secret que brise aujourd’hui Pierre Joxe. (…) Ce livre contient aussi des révélations. Comme le passage par la Suisse, en 1985, de terroristes du groupe Abou Nidal. (…) Le passage le plus savoureux concerne les relations entre François Mitterrand et Silvio Berlusconi.
Le Temps
, 4 février 2010

A chacune des étapes de sa vie, Pierre Joxe fut confronté à ce qu’il est convenu d’appeler la realpolitik, aux délicats rapports de forces. (…) En disséquant trois des décisions du Conseil constitutionnel, il ne mène pas uniquement une réflexion sur le passé, sur ces cas de conscience, d’abus. Car en prouvant ce que les « opinions différentes » au sein du Conseil, qui dans les autres pays démocratiques sont connues, ce qui n’est pas le cas en France, apporteront au débat démocratique, il prouve que la réflexion sur les cas de conscience est utile au débat public. A la santé de la démocratie.
Le Pli, #1053, 3 février 2010

Pierre Joxe, membre du Conseil constitutionnel dont le mandat s’achève le 12 mars, rend publics plusieurs désaccords avec des décision de cet organisme, dont l’une a failli le pousser à la démission. (…) L’ancien ministre socialiste, dans une démarche inédite, cite trois cas pour lesquels il a exprimé une « opinion différente » qu’il aurait voulu voir publier et qu’il développe dans un livre à paraître  le 4 février, Cas de conscience.
AFP Mondial, 3 février 2010, repris par Charente Libre (4 février 2010), L’Alsace.fr (4 février 2010), Courrier Picard (8 février 2010)

Pour la première fois, un membre en exercice du Conseil constitutionnel conteste publiquement son mode de fonctionnement. Il dit comment il a failli démissionner. Et plaide pour le droit à la différence.
Challenges.fr
, 3 février 2010