En traduisant les thèses réformatrices de Zwingli et leurs commentaires, Bernard Reymond a passé près de deux ans en compagnie presque quotidienne du réformateur. Jamais il n’avait eu un tel sentiment de le suivre dans les détours de sa pensée, mais aussi dans ses colères ou ses affections.
L’envie lui est venue de s’adresser sur un mode très personnel. Son dialogue à une seule voix avec l’ancien curé de Glaris se distingue nettement d’une enquête strictement historique. Zwingli n’est plus là pour répondre aux questions qu’on voudrait lui poser ni surtout pour contrer des opinions auxquelles il n’aurait peut-être pas souscrit. Raison de plus pour engager avec lui ce dialogue où sont en jeu les audaces, les fidélités et les libertés de la Réformation.