Aujourd’hui, les organisations internationales sont amenées à s’engager dans de nombreux conflits à travers le monde. Dans des situations toujours plus complexes, la préservation des droits de l’individu et le respect des cultures et des traditions locales constituent un véritable défi.
Véronique Zanetti mène dans cet ouvrage une réflexion éthique et philosophique approfondie sur les droits de l’homme à l’échelle internationale et sur le droit d’intervention humanitaire. Elle explore notamment les conditions dans lesquelles une aide humanitaire ou une intervention armée de la communauté internationale se justifient ; elle aborde les notions d’Etat mondial, de légitime défense et de justice distributive globale, et montre que l’inégalité dans le partage des richesses ne fait que renforcer l’instabilité dans les pays émergents.
En confrontant les différentes approches existantes et en évitant les écueils de l’idéalisme ou d’un moralisme outrancier, l’auteur démontre que les institutions internationales, les Etats et les individus partagent les responsabilités dans un monde qui n’est pas encore doté des moyens d’assurer une paix durable à ses citoyens.
Le coeur de son ouvrage et de son argumentation tient dans la validation de la portée universelle des droits fondamentaux. Ce qui revient à les séparer de toutes valeurs culturelles et religieuses pour obtenir un noyau de règles indépassables. Reste ensuite un important volet relatif à ce droit d’intervention humanitaire: quelles institutions vont pouvoir en garantir l’application ?
Archives de sciences sociales des religions, #148, octobre-décembre 2009
L’auteur interroge le droit international classique à partir de la philosophie politique. Elle formalise cet ambigu « devoir d’ingérence », en mobilisant la tradition libérale (Emmanuel Kant et son idéal cosmopolite, John Rawls à travers son « devoir d’assistance »), et revient sur les travaux de Michael Walzer concernant la notion de « guerre juste ».
Manière de voir, octobre/novembre 2009
Cet ouvrage solidement charpenté remédie à une lacune de la doctrine de langue française. (…) Sa lecture nécessite une attention soutenue largement payée en retour par une manière de saisir l’ensemble des problèmes relatifs à l’intervention humanitaire.
LibreSens, janvier/février 2009
L’originalité de son travail est d’évoquer un droit intermédiaire des communautés, entre celui des individus et celui des états. Un ouvrage dense et très bien référencé.
Le Monde Diplomatique, janvier 2009
Le titre de l’ouvrage ne rend que partiellement compte du vaste projet de l’auteur. (…) Le propos a pour parti-pris d’accentuer la théorie et de réduire la part des illustrations concrètes. Le grand défi, c’est donc que les positions défendues nourrissent les discussions dans l’espace public à propos des moyens de mettre en oeuvre, dans l’architecture économique et politique internationale, l’idéal régulateur proposé.
Etudes, janvier 2009
C’est à ce dilemne constitutif du droit internation que s’affronte, avec pédagogie, Véronique Zanetti. (…) (Le droit humanitaire) est au coeur de toute réflexion sur les voies d’une communauté internationale pleinement consciente d’elle-même et de ses responsabilités devant l’humanité entière.
L’Humanité, 13 décembre 2008