Auteur d’une œuvre considérable (cinquante-huit livres, plus d’un millier d’articles), Jacques Ellul (1912-1994) est cependant resté dans l’ombre toute sa vie. Critique de la modernité technique à l’époque des Trente Glorieuses, réticent à l’égard des utopies séculières, en dialogue exigeant avec le marxisme lorsque celui-ci, véritable « idéologie dominante », ne souffrait aucune mise en question, confessant sa foi chrétienne quand on ne parlait que de fin de la religion, il ne fit preuve d’aucune complaisance à l’endroit des modes intellectuelles et culturelles.
On le redécouvre aujourd’hui près de vingt ans après sa mort, en se disant qu’il avait peut-être eu tout simplement raison trop tôt, avant tout le monde. Sa critique de la société technicienne rencontre un écho grandissant dans les milieux écologistes et altermondialistes, mais aussi auprès de nombre de nos contemporains soucieux de l’avenir de la planète et des générations futures.
Pour s’y retrouver dans l’ensemble de la pensée de Jacques Ellul, cette présentation synthétique par l’un de ses meilleurs connaisseurs actuels offre des outils analytiques et bibliographiques de première importance.
Qui veut découvrir la pensée de Jacques Ellul dans sa globalité sera bien servi par le livre de Rognon.On comprend que la critique sociale du penseur bordelais ne peut être comprise qu’en relation avec sa foi et la compréhension qu’il en a. On découvre un homme passionné, ancré dans une espérance vécue comme une « lutte pour contraindre Dieu à sortir de son silence ».
Choisir 650, février 2014
Aucun ouvrage récent n’avait présenté dans notre langue d’une manière synthétique la pensée de notre Bordelais. C’est la tâche à laquelle s’est attelé Frédéric Rognon qui a rédigé cette belle introduction que devrait désormais s’approprier tout amateur de l’oeuvre monumentale d’Ellul.
Esprit & Vie, n°227, septembre 2010
L’auteur en donne une présentation magistrale; il réussit à cerner et à mettre en évidence les influences primordiales de trois philosophes sur les écrits d’Ellul: Kierkegaard, Marx et Barth. (…) En outre, Frédéric Rognon met en contexte et remet à jour la pensée et les intuitions de Jacques Ellul, tout en permettant à de nombreux lecteurs l’économie – provisoire – de la lecture d’une cinquantaine d’ouvrages parfois difficiles à trouver en librairie. (…) On peut certainement affirmer que cet ouvrage inspirant de Frédéric Rognon nous donne le goût de relire Jacques Ellul et de le faire connaître.
Laval Philosophique et Théologique, juin 2010
Pour la première fois en français paraît une présentation synthétique de l’ensemble de la pensée de Jacques Ellul. Rognon s’appuie sur la totalité de l’oeuvre publiée et propose quelques clés de lecture pour entrer dans une pensée riche, diverse, souvent contradictoire, jamais consensuelle. (…) Il n’en demeure pas moins que, pour l’auteur, on ne peut pas à proprement parler être « ellulien »: la nature même de l’oeuvre d’Ellul l’interdit. Chaque lecteur est invité à y puiser de quoi nourrir sa propre réflexion dans une démarche où la liberté herméneutique à l’endroit d’Ellul lui-même reste le critère de rigueur.
Etudes théologiques et religieuses, 2009/3
Au terme de cet ouvrage passionnant, revenons aux questions premières. (Comment) peut-on être Ellulien ? Le paradoxe est que cette fidélité est nécessairement « fidèle infidélité »: fidélité aux questions, infidélité(s) aux réponses. Héritier est peut-être à ce prix. C’est tout l’intérêt de ce livre que de nous y inviter.
Foi et Vie, juin 2009
Frédéric Rognon est un passionné de la pensée de Jacques Ellul.
Le Tarn Libre, 5 décembre 2008
Frédéric Rognon ne gomme pas la radicalité et l’outrance de certaines thèses d’Ellul, ses relectures parfois tendancieuses et les interprétations divergentes de ceux qui se réclament de lui. L’héritage est peut-être impossible.
Evangile & Liberté, #223, octobre 2008
En les obligeant à franchir une série croissante de seuils de radicalité, Jacques Ellul s’affranchissait finalement de tous ses épigones, afin d’inviter chaque lecteur à penser par lui-même. Telle est sans doute la plus belle leçon que nous laisse Jacques Ellul, et dont ce livre cherche à rendre compte.
Revue d’Histoire et de Philosophie Religieuses, #88/2
Un livre majeur.
Réforme, #3270, 1-7 mai 2008
Ce livre toujours agréable à lire, même pour le lecteur peu initié, fera date dans l’histoire de la réception d’Ellul. (…) Espérons que (cette introduction) encouragera de nouveaux lecteurs à se plonger dans les récits d’Ellul.
Vie Protestante (Genève), mars 2008
Un livre donc à lire attentivement, qui montre un Jacques Ellul en permanence à la limite de l’anarchisme par fidélité à ce qu’il lit de l’Écriture Sainte.
LibreSens, février 2008
… l’essai de Frédéric Rognon met en perspective les grandes tensions de l’oeuvre dans son entier, ne cherchant pas à gommer les questions, les faiblesses ou les dialogues manqués comme par exemple avec Paul Ricoeur ou Jürgen Moltmann.
Le Protestant, février 2008
Premier ouvrage où l’on survole à peu près toute l’oeuvre de Jacques Ellul, ce livre de 350 pages, écrit dans un langage très accessible, est certainement un énorme apport pour favoriser la diffusion de la pensée d’Ellul, pensée qui nous aidera à comprendre notre condition moderne et plus particulièrement la mission des chrétiens pour aujourd’hui.
Le Messager, décembre 2007
