Le fondateur de la justice restaurative explique ici les grandes lignes de sa philosophie. Contre le formalisme stérile de la justice pénale qui place en première ligne l’Etat et le prévenu dans une logique punitive, Howard Zehr propose de réintégrer la victime, l’infracteur et la communauté dans un processus élargi de réparation. Inspirée de pratiques à l’oeuvre dans des sociétés non occidentales pour dénouer des conflits, la justice restaurative vise à réparer les relations entre la victime, l’infracteur et leur environnement social. Il s’agit de donner à l’infracteur l’occasion de comprendre ses actes et d’en assumer le poids. Cela peut permettre également d’éviter sa désocialisation. Quant à la victime, cette façon d’envisager le processus de la justice lui offre d’y prendre une part active et ainsi de reconstruire ce qui peut l’être, au sein d’une communauté qui la soutient. Le mécanisme de cette justice restaurative, de même que ses pièges et ses variations, est très clairement détaillé ici par Howard Zehr.
Dans sa préface, Robert Cario, professeur de criminologie à l’Université de Pau, met en évidence l’importance et l’actualité d’une telle approche, aux Etats-Unis et désormais en Europe.
Traduction de Pascale Renaud-Grosbras.
« On ne peut que recommander le développement d’une telle philosophie et souhaiter son adhésion par le plus grand nombre, au cœur d’une société qui, à l’aube du XXIe siècle, se veut de plus en plus citoyenne. (…) (Ce livre) constitue un ouvrage précieux et complet pour toute personne qui souhaiterait s’imprégner ou mieux connaître la justice restaurative. » Choisir, avril 2014
« Cet ouvrage est une introduction limpide, très (parfois trop) pédagogique, à une discipline complexe et souvent mal comprise. En vulgarisant ainsi les principes, les valeurs et les procédures de la justice restaurative, on peut espérer qu’il invitera le lecture à poursuivre ses recherches et qu’il contribuera ainsi à la promotion théorique et empirique d’un paradigme éthique et juridique promis à un riche avenir. » Revue d’histoire et de philosophie religieuses, 93/2, 2013
« La justice restaurative accorde la priorité à la réparation des torts occasionnés par une infraction. Elle invite tant les contrevenants que les victimes à négocier des formes de réparation, négociation à laquelle la communauté prend un part active. Ce livre mérite d’être lu et prêté autour de soi. » Vivre, mars 2013
« La démarche pour entrer dans un processus restauratif est néanmoins difficile et courageuse pour ceux qui y participent, tant il y a de peurs, de hontes, à affronter… Mais une nouvelle forme de justice est possible, et il est urgent de la mettre en œuvre. La crise actuelle est profonde. Ce livre mérite d’être lu et prêté autour de soi. »Perspective, février 2013
« La justice restaurative insiste sur le fait que la violation des relations implique une responsabilité et une action de réparation. Le coupable est amené à comprendre et à assumer les conséquences de ses actes. La communauté a des obligations vis-à-vis des victimes aussi bien que des coupables pour promouvoir le bien-vivre de tous. » ETR, 2012/4
« Ce petit livre est d’une lecture décapante pour ceux que désespère la situation actuelle de notre justice pénale. »LibreSens, novembre-décembre 2012
« Zehr met en rapport la justice restaurative avec la justice pénale. Il compare la première à une rivière, alimentée par divers affluents (traditions, pratiques) qui lui permettent progressivement de couler dans nos systèmes actuels de justice. » Christ seul, octobre 2012
« Un petit livre à glisser rapidement entre toutes les mains en une période marquée par un durcissement de plus en plus grand de la compréhension de la répression des crimes et délits. » Paroles protestantes, février 2012
« Cette démarche (de la justice restaurative) s’inspire des observations de la manière dont des sociétés non occidentales resocialisent des communautés fragilisées par le crime. Elle remet en question la stature démesurée de l’Etat dans la pratique de la justice. Mais loin d’être naïve, la justice restaurative lui assigne un rôle, celui précisément de favoriser les médiations en deçà et au-delà de l’acte pénal. » Réveil, Le Cep, février 2012