Promettre est à double tranchant. Une promesse apparaît, quand nous la faisons et quand nous la recevons, comme une parole d’engagement, de responsabilité, de création d’un lien que nous pensons indissoluble: un repère salutaire au sein de l’incertitude de nos existences. Mais on sait aussi que la promesse peut être rompue, trahie, oubliée, impossible à tenir: elle emporte alors dans son sillage la possibilité de la désillusion et de la culpabilité.
En plaçant une partie de l’avenir sous l’autorité du passé, la promesse peut donc être tout autant un geste d’enfermement que l’expression de notre liberté: en effet, comment éprouver l’ouverture de l’avenir lorsque la promesse est portée comme un fardeau?
«La promesse est la manière pour l’espoir d’exister devant témoins.»