Chassez le surnaturel, il revient au galop. La théologie chrétienne, et protestante notamment, a longtemps cru qu’il suffisait d’un soupçon de bon sens pour écarter de la foi des motifs légendaires d’un autre temps, au premier rang desquels l’ange fait belle figure. Or, l’ange aujourd’hui n’a jamais été si présent dans la culture au sens large, et une forme de piété populaire très répandue en fait le relais récurrent dans son rapport aux choses dernières. S’agit-il pour les Eglises de récupérer l’ange à toutes fins d’attractivité ou y a-t-il quelques possibilités de réhabiliter cette figure dans la théologie sans y sacrifier son latin?
Théologienne protestante, Anne Marie Reijnen lance ce pari. Après avoir tiré du patrimoine culturel et religieux des éléments propres à identifier la pluralité des traductions et expressions angéliques, elle propose un nouveau pacte entre la raison et l’imaginaire où l’ange tient son rôle de médiateur surprenant et décisif.
