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Jungles

Abris de fortune aux abords de la Manche
978-2-8309-1354-5 80 25/03/2009

L'auteur

"Jean Revillard est photographe. Il travaille à l’agence Rezo.ch, basée à Genève, qu’il a fondée en 2001. Auteur de nombreux reportages pour la presse, il vient d’obtenir en 2009 un deuxième World Press Photo Award, troisième prix, pour le portrait d’un migrant photographié à Patras, en Grèce."

Lauréat du World Press Photo 2008 dans la catégorie « contemporary issues », Jean Revillard a photographié deux ans durant la communauté des migrants stationnés à Calais, dans le Nord de la France, qui attendent un hypothétique passage en Angleterre. Ce travail est le complément du film Welcome, récemment sorti, qui détaille les drames qui se nouent aux abords de la Manche.

Les migrants séjournent dans des cabanes de fortune, construites de bric et de broc, dont Jean Revillard propose ici les photographies, en illustration de la misère dans laquelle vivent ces candidats à une vie décente. Pour Jean Revillard, notre regard sur les migrants doit changer. Radicalement. C’est pour traduire cette vocation qu’il fait voir ces cabanes, visions qui inscrivent les rêves de la migration en porte-à-faux avec les « robinsonnades » de notre enfance.

48 photos impressionnantes se succèdent ainsi dans cet ouvrage, accompagnées d’une carte indiquant la géographie de ces huttes et d’un journal enrichi de portraits par lequel l’auteur fait toucher d’un autre doigt la réalité concrète de ce qu’il fait voir.

Elle brille et scintille presque, la « jungle calaisienne » telle qu’immortalisée par Jean Revillard. Le photographe suisse dénonce les conditions de vie des migrants autour de Calais, en jouant la carte de l’esthétisme. Aucune trace d’humain, place aux éclairages crus. Qui « mettent le rêve des migrants en porte à faux avec les robinsonnades de notre enfance ». Liaisons sociales, hors série, 29 décembre 2009

Jean Revillard fut primé au World Press Photo 08 pour ses images des huttes de réfugiés dans la « jungles » de Calais. J’avais exposé tout ce que je pensais de cette façon spectaculaire, fictive, de voir la misère. Je ne me doutais pas que cela troublerait l’Helvétie photo-journalistique. Aujourd’hui, la jungle vidée manu militari de ses habitants, les cabanes écrasées, cette polémique est relative (même si le débat continue) et les photos de Revillard resteront comme un témoignage incontestable sur ces abris précaires de réfugiés, en France, de 2002 à 2009. Rue 89, 13 novembre 2009

Il l’avait promis, il l’a fait: le 22 septembre, à 8h, le ministre de l’Immigration Eric Bresson a déclenché le démantèlement de la « jungle » de Calais. (…) Les bulldozers ont immédiatement entrepris la destruction des abris de fortune que le photographe Jean Revillard répertoriait depuis près de deux ans. Les Inrockuptibles, #722, 29 septembre 2009

Ce que l’on voit ce sont des sacs poubelle, des draps, des couvertures, et aussi des reste de bois et de cartons qui servent de toits et de murs pour se protéger de la chaleur ou de la neige. Ce sont des traces de ces fantômes vivants, cachés dans la forêt, déracinés à cause d’une guerre ou de la pauvreté. (…) Jungles atteint son objectif: favoriser la prise de conscience en captant l’attention du lecteur. Causes communes, septembre 2009

Regardez ces cabanes, ces abris de fortune bricolés dans les sous-bois décharnés près du port de Calais. (…) Jean Revillard est arrivé un soir de janvier 2007 au milieu de la jungle. Il neigeait et il a photographié en pleine nuit un premier abri. (…) Jean Revillard a obtenu le premier prix du World Press Photo Award 2008 pour ce travail.Libération, 24 avril 2009

Un ouvrage à la maquette simple et agréable (…). Dans des conditions parfois difficiles, il a shooté les cabanes de fortune de clandestins qui attendent le bon moment pour passer outre-Manche. Photo, juillet/août 2009

Il arrive que l’art apporte une contribution forte à la contestation. (…) C’est pour dénoncer les conditions de vie qui leur sont imposées que Jean Revillard photographie depuis plusieurs années ces gîtes de fortunes érigés par tous ces clandestins. CFDT Magazine, juillet-août 2009 On dirait qu’un bidonville a volé en éclats dans les forêts du nord de la France. (…) Ce sont de petites cabanes montées à la va-vite à l’aide de toiles, de draps et de branchage. Elles apparaissent sous le flash telles des oeuvres d’art, à la limite du land art. Les images témoignent de la misère dans laquelle survivent les sans-papiers. (…) sur la route migratoire, Calais est un cul-de-sac. Le Courrier / La Liberté, 16 juin 2009 Des bouts de plastique, de bâche, de carton, des couvertures… (L’auteur) a occulté toute présence humaine et privilégié la mise en scène, à coups d’éclairages crus. Au risque de trop d’esthétisme. L’auteur préfère parler de dimension cinématographique: « J’ai voulu placer le rêve des migrants en porte-à-faux avec les robinsonnades de notre enfance ». Liaisons Sociales, juin 2009

Pendant un an et demi, (Jean Revillard) a répertorié ainsi plus de soixante de ces cabanes, de ces concentrés de misère dressant la triste liste de ces mondes parallèles. La Croix, 25/26 avril 2009 Les migrants séjournent dans des cabanes de fortune, construites de bric et de broc, paraboles de la misère dans laquelle sont plongés ces candidats à une vie décente.(…) Les quarante-huit scènes de résidence dans les jungles de Calais sont suivies par le journal du photographe, propos mêlés d’un professionnel au travail et d’un révolté. Réforme, 26 mars 2009