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La vie secrète du Diogène

, 978-2-8309-1358-3 , 116 16/06/2009

L'auteur

Le syndrome de Diogène qualifie un rapport aux objets radicalement différent de celui entretenu par la majorité des gens. Autour de nous, dans nos villes et parfois nos villages, des individus entassent de façon compulsive des objets de toutes sortes, au point de rendre leur lieu d’habitation quasiment invivable. On en perçoit parfois la réalité suite à un incendie, des odeurs ou des perquisitions rendues obligées par des débordements d’objets ou des attitudes dont la société doit à un moment s’occuper. Du nom du célèbre philosophe cynique dans son tonneau qui avait choisi de vivre en marge des usages sociaux convenus, les Diogènes s’en distinguent par leur inclination à la discrétion, voire au secret.

« La vie secrète du Diogène » est ainsi un livre unique qui ouvre, pour la première fois à cette échelle, la porte d’un univers déroutant. Pendant trois ans, le journaliste Thierry Mertenat et la photographe Magali Girardin ont enquêté sur des Diogènes. 60 photos, 13 situations réelles accompagnées d’une recherche menée auprès d’assistants sociaux, de médecins, d’îlotiers, de nettoyeurs, de gérants d’immeubles et de policiers donnent toute la mesure d’une réalité qui interroge le rapport aux objets de notre société.

« Les nombreuses photos en couleur témoignent de ces empilements pathologiques et immondes. On ne connaît pas aujourd’hui les causes de cette maladie. On peut observer seulement que leurs sens sont « déficitaires ». Les Diogènes vivent dans l’obscurité, comme si la lumière naturelle était une intrusion au coeur d’un quotidien inavouable. Leur odorat s’est habitué aux pires odeurs. » LibreSens, septembre-octobre 2010

Des questions nous assaillent: comment peut-on arriver à cela ? (…) Ce livre accessible à tout public peut nous aider, nous les professionnels de la santé, à déceler plus rapidement les signes d’évitement, à comprendre la souffrance cachée, à ne pas baisser les bras: le Diogène est un récidiviste dans la plupart des cas. (…) Gagner patiemment sa confiance est la seule clé qui nous permettra de pénétrer dans son royaume. Krankenpflege/Soins infirmiers, 03/2010

Thierry Mertenat et Magali Girardin ont enquêté en Europe sur le syndrome de Diogène, une pathologie qui pousse certains êtres fragiles à tout archiver et entasser. Un reportage social, sensible et pertinent. Réponses Photo, novembre 2009

Treize destinées disparates, jeunes ou vieux, riches ou miséreux, solitaires tous reliés par une même détresse. (…) Si le Diogène fascine autant qu’il révulse, c’est qu’il renvoie au vertige de notre propre lutte quotidienne contre le chaos. (…) Quel vide existentiel avons-nous bien pu creuser pour que l’homme doive craindre, au final, de devenir lui-même déchet ? La Liberté, 5 août 2009

Montrer les lieux avant que ne débute le travail de déblaiement; rencontrer tous ceux qui – du pompier au gendarme, de l’aide à domicile au nettoyeur, du concierge au gérant de l’immeuble – se retrouvent à devoir apporter une réponse professionnelle à ce qui, il faut bien le reconnaître, échappe à notre entendement.Diagonales, #70- juillet-août 2009

Sur ce sujet spectaculaire entre tous, Thierry Mertenat et la photographe Magali Girardin ont fait un livre discret et sensible, un récit à la fois anonyme et très précis: par la force des images et la précision du récit, on sent réellement vivre les acteurs de ces drames ordinaires. L’Illustré, 8 juillet 2009

Désordre du désespoir. Enquête consacrée à ceux qui souffrent du syndrome de Diogène et à ceux qui tentent de les sortir du chaos. Au milieu de l’accumulation d’objets insolites, la détresse, dépeinte avec tact par un journaliste et une photographe. Migrosmagazine, 6 juillet 2009

Tour à tour poignantes, fantastiques, hallucinées ou saupoudrées de sachets d’humour noir, les fenêtres ouvertes sur ces univers incongrus, désespérants, sont traversées par la souffrance, la solitude et le manque. Comme dans un champ archéologique de fouilles, se révèlent les strates et dimensions successives d’un mal plus subi que choisi. L’entassement de matériaux, effets, journaux, produits de consommation, déjections et autres rebus, tant en appartement, qu’en cave ou en villa dessine une forme de tombeau ou de cachot, où des êtres tourmentés semblent s’ensevelir vivants. De ces évocations émotionnelles infinitésimales, et pourtant démesurément sensitives, de ces vies de catacombes, naît un grand-livre. GaucHebdo, 3 juillet 2009

Thierry Mertenat et Magali Girardin consacrent un livre remarquable à ceux qui remplissent leur habitat de déchets ou d’objets inutiles. Inquiétant et fascinant. (…) Les photographies de Magali Girardin sont saisissantes. On reste sidéré devant ces paysages de détresse. (…) Thierry Mertenat ne nivelle rien. L’écoute attentive et le talent de plume lui permettent de suivre chacune de ces dérives sur sa pente singulière. L’Hebdo, 2 juillet 2009

L’accumulation compulsive touche tous les milieux socioculturels, à raison d’un cas sur 2000 quidams. De quoi remplir encore bien des bennes devant les appartements dépotoirs qui restent à découvrir. Le Quotidien Jurassien, 30 mai 2009

L’excellent journaliste Thierry Mertenat venant de sortir un ouvrage sur le quotidien des gens qui ne jettent rien, je me suis dit qu’en fin de compte, nous sommes tous, plus ou moins, affectés du syndrome dit de Diogène. GHI, L’amer royaume, 27-28 mai 2009

Diogène se laisse rattraper par sa passion: chasser le vide par le plein. Tribune de Genève, 23-24 mai 2009

Le texte et l’image avancent de concert, s’encouragent mutuellement pour se rapprocher de cet univers singulier, de cette forme de solitude humaine accomplie qui, jour et nuit, cultive en secret ses habitudes d’accumuler chez soi des objets de toutes sortes. laphotographie.ch, actus juin 2009