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La pensée religieuse de Ernst Troeltsch

978-2-8309-0586-1 104 19/06/1990

L'auteur

"Edmond Vermeil (1878-1964) fut professeur d’histoire de la civilisation allemande à l’Université de Strasbourg de 1920 à 1933, puis à partir de 1933 professeur d’histoire de la culture allemande à l’Université de Paris."

Edmond Vermeil (1878-1964) situe Troeltsch par rapport au romantisme allemand, met en évidence son attitude critique à l’égard d’un luthéranisme échouant à former culturellement et socialement la modernité, et souligne combien le concept troeltschien de religion vise à une intégration culturelle.

Dans les Soziallehren déjà, Troeltsch avait souligné l’imbrication d’une autoformation de l’idée chrétienne et d’une interaction avec l’environnement social. Il indiquait ainsi la base sur laquelle construire cette « dogmatique nouvelle » qui doit mettre en évidence « la valeur du christianisme pour la civilisation européenne et américaine ». Pour Troeltsch, une « contrainte à la complémentarité » doit toujours à nouveau porter l’Evangile à entrer dans des « figures de synthèse » avec « l’esprit du temps ». D’où une pertinence culturelle foncière et une perdurance historique réelle.

La modernité pose pourtant à la religion chrétienne un problème nouveau. C’est qu’elle est, d’une part, le lieu où la religion chrétienne devient consciente de sa propres histoire et, de l’autre, le lieu où les figures traditionnelles des rapports de la religion à la culture deviennent problématiques dans la mesure où la modernité entend se comprendre à partir d’elle-même. Pour Vermeil, l’œuvre de Troeltsch s’efforce de résoudre les grands conflits contemporains, conflits qui n’ont fondamentalement qu’un thème : « le problème de la relation entre le christianisme et la civilisation ».

Introduction de Hartmut Ruddies
Postface de Pierre Gisel