Au sein des débats actuels sur l’engagement chrétien dans le monde, l’exigence de la « justice » apparaît centrale. N’est-elle pas liée au Royaume, qu’il faut chercher premièrement? Mais le terme justice a plusieurs sens. Il faut tenter d’y voir clair. La première partie de cet ouvrage est consacrée à l’expérience commune que nous faisons de l’injustice et aux essais de définir la justice, souvent représentée « les yeux bandés ».
Paradoxalement, le témoignage biblique parle d’une justice qui « voit » la détresse de l’opprimé et qui « intervient » pour le libérer de l’injustice, celle des autres et la sienne. C’est l’objet de la seconde partie.
Dans la troisième sont évoquées quelques étapes de l’histoire où l’on a cherché à articuler ces deux justices, une orientation qui s’exprime aujourd’hui dans les documents des Eglises, tant à Rome qu’au Conseil œcuménique. L’auteur examine certaines critiques qui leur sont faites et conclut dans le sens d’une justice sociale qui ne saurait se confondre avec la justice salvatrice de Dieu, mais qui néanmoins en tire sa force et s’oriente à sa lumière.