Dans ce texte traversé par un souffle poétique puissant, Francine Carrillo prétexte sa fascination pour les palimpsestes pour nous faire visiter le pré-texte de nos vies.
Les palimpsestes, ce sont ces «textes écrits par-dessus un autre texte qui, tel un discret berceau, s’efface pour leur laisser vie».
C’est en puisant dans la longue saga biblique ainsi que dans sa connaissance intime de la langue hébraïque et des profondeurs de l’âme humaine, que l’auteure donne à entendre le mystère limpide, manifeste et pourtant à peine déchiffrable qui soutient nos vies, les verticalise et les emmène
toujours vers l’ouvert. Avec elle et Sarah, avec elle et Élie, Jacob, Abraham, le nom de Dieu devient le garant du peut-être, du «renversement du destin en destination».
«J’ai faim de mots qu’il faut briser pour qu’ils produisent des étincelles.»