A sa première édition en 1990, cet ouvrage fit grand bruit dans les milieux biblistes et théologiques car il s’agissait de la première étude sérieuse et documentée sur les effets d’une nouvelle datation des livres du Pentateuque. Alors que jusque dans les années 1980 prévalait le modèle d’un corpus de textes rédigés sous le règne de David au tournant du premier millénaire, de nouvelles recherches montrèrent de façon indubitable que les textes de la Genèse, de l’Exode, du Lévitique, des Nombres et du Deutéronome ont été écrits au cours et après l’exil de 587 en Babylone, ce qui signifie que l’Ancien Testament est beaucoup plus jeune que prévu.
Cet ouvrage collectif réunissant les plus grands spécialistes montre les raisonnements qui ont conduit à ces bouleversements et évoque les conséquences très importantes que cette nouvelle approche peut avoir sur la compréhension de l’Israël ancien par rapport à ses voisins. Il n’est en effet pas anodin de voir que toute la geste de la Terre promise ne repose pas sur des exploits anciens avérés mais bien plutôt sur des rêves désincarnés de conquête alimentés par l’amertume d’une condition d’exilé.
Cet ouvrage est édité dans une troisième mouture revue et amendée par les auteurs qui affinent leurs propos ici et là, dix ans après la première édition.
Avec les contributions d’Albert de Pury (éd.), Samuel Amsler, Erhard Blum, Frank Crüsemann, Rolf Rendtorff, Thomas Römer (éd.), Martin Rose, Hans Heinrich Schmid, Horst Seebass, Jean-Louis Ska, Jacques Vermeylen et Erich Zenger