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Prêcher au XVIe siècle

La forme du sermon réformée en Suisse (1520-1550)

Histoire 978-2-8309-1662-1 , 312 13/06/2018

L'auteur

"Max Engammare est docteur en théologie. Il a été pendant plus de trente ans chercheur associé (FNRS) à l’Institut d’histoire de la Réformation de l’Université de Genève, où il a publié les sermons de Calvin sur la Genèse (2000) et Ésaïe (2012). Auteur de nombreux livres, dont "L’ordre du temps. L’invention de la ponctualité au XVIe siècle" (2004), il dirige depuis 1995 les Éditions Droz."

On s’est peu intéressé à la forme du sermon protestant au XVIe siècle. Ce livre étudie les trois formes dominantes du temps : suivre tout un livre biblique du premier au dernier chapitre, conserver un lectionnaire des lectures liturgiques de l’année (dont les Epîtres et Evangiles de l’an), choisir un texte-guide en fonction de lieux communs de la doctrine.

Les modèles de prédication ne sont pas neutres, et Max Engammare s’interroge sur les pratiques du premier demi-siècle de la Réforme, les personnes qui les thématisent, celles qui les influencent (Erasme, Melanchthon, Bucer, les Zurichois) et les autorités politiques qui les imposent. Derrière le modèle de la prédication se profile d’ailleurs le modèle du prédicateur urbi et ecclesiæ, à la ville et à l’Eglise, voulu par les autorités civiles et religieuses, modelé par les Réformateurs, en particulier Œcolampade, Zwingli, Bullinger, Farel, Viret et bien évidemment Calvin.

La question des fêtes chrétiennes, de leur suppression ou de leur maintien et du sermon qui les accompagne, permet aussi de tracer des différences jamais encore soulignées entre Bâle, Zurich et Berne d’une part, Lausanne, Neuchâtel et Genève de l’autre.