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Certains jours, ils glissent, dérapent, puis sombrent, se font engloutir. Ou se laissent submerger par une joie intense. La réalité se met à vaciller, à s’estomper, à devenir aveuglante, bruyante, différente, autrement. Ce livre rassemble des textes écrits ou racontés par des personnes qui sont ou ont été en proie à des troubles récurrents du discernement. Ici, chacun décrit sa pathologie avec une lucidité souvent sereine qui émerveille. Distance et humour ne sont pourtant pas les seules qualités de ces textes. « Suis-je conscient de ma perte de discernement au moment où je dérape, est-ce que je m’en rends compte? » demande l’un d’eux.
Les auteurs de ces textes sont en tout cas conscients et perspicaces quand ils racontent ou écrivent. A la frontière entre deux mondes, ils nous confient leur intimité avec une étrange transparence. Leur franchise et leur finesse d’observation ne font rien d’autre que de nous parler de nous-mêmes. Capables aussi bien de tendresse que d’agressivité à leur propre égard, ils respectent leur intuition, tout en restant interrogateur devant leur inconscient en jachère.
Avec les contributions de Camille Baumann, Jacques Berchten, Caroline Christiansen, Diana Dillmann, Jacques François, Eugène Grand, Isabelle Martin, Patrick Maurer, Nathalie Narbel (dir.), Jean Nopper, Samia Richle (dir.), Alain Vidon
Il est vrai que nous sommes tous concernés par le monde de la perturbation psychique; cet ouvrage contribue utilement, constructivement, à mieux l’appréhender.
Ouvertures, décembre 2007
Les dix récits réunis par Nathalie Narbel et Samia Richle racontent de l’intérieur des moments de crise. Avec une remarquable clairvoyance, souvent beaucoup d’humour et de distance, de la tristesse, aussi. Il n’est pas facile de se résigner à abandonner les hautes cimes du délire maniaque ou l’excès de plaisir.
Le Temps, 1er juillet 2007
Ce rassemblement de parcours marqués par la maladie mentale est substantiel, souvent secouant, et il fascine par moments: par la diversité des éclairages que procurent ces descriptions, par celle des symptômes et signes, des circonstances de vie, par la variété des styles narratifs aussi.
Le Temps (Suisse), 19 juin 2007
On devine le fil du rasoir au clair, quand la belle et bonne joie se mue en quelque chose d’autre, maladif; pourtant, la joie est indispensable, sous peine de désespoir. Il y a une raison là-dessous, allons-y carrément: un enseignement de sagesse. J’étais à la fois libre et enchaîné, ne sachant comment sortir du sacrilège. Ces récits mis au propre par Nathalie Narbel, philosophe et historienne, et Samia Richle, psychologue, méritent qu’on s’y interne quelques heures.
Libération, 1er juin 2006
Qu’est-ce-que la folie ? Eternelle question abordée ici à travers onze récits de personnes en proie à des troubles récurrents du discernement. Etonnant.
Migros magazine, avril 2006
Si le trouble maniaco-dépressif reste pour vous une entité abstraite, dévorez ce recueil de dix témoignages à fleur de peau. (…) On s’étonne de la qualité littéraire de certains. De l’art brut. Des pages qui remuent, car elles parlent de nous.
L’Hebdo, guide pratique du Salon du Livre de Genève, avril 2006
Ces récits sont touchants de vérité et nous renvoient à notre propre expérience. (…) Par la suite, comme les autres, l’écriture a fonctionné comme exutoire. Comme libération aussi, toujours fragile, mais suffisante, du moins pour un temps, de retrouver le goût de vivre. A méditer.
L’Hebdo, 13 avril 2006
En effet, les textes sont remarquables. Emanant de personnes cultivées, souvent actives dans le domaine artistique, ils m’ont fait penser aux extraordinaires tableaux du Musée de l’art brut qui expriment tout le foisonnement d’un monde intérieur très riche.
A tire d’elles, juin 2006
A la frontière de deux mondes, les auteurs nous confient leur intimité avec une étrange transparence. Leur franchise et leur finesse d’observation ne font rien d’autre que de nous parler de nous-mêmes. Capable aussi bien de tendresse que d’agressivité à leur propre égard, ils respectent leur intuition, tout en restant interrogateurs devant leur inconscient en jachère.
Diagonales, #41, juin 2006
Folie. Maladie psychique. Des mots tabous. Des mots qui font peur. Avec leur lot de camisole de force, d’hôpital psychiatrique, de médicaments et d’anormalité. Deux femmes ont pourtant décidé de prendre le sujet à bras-le-corps et d’en faire un livre. Leur envie ? Parler du basculement, de ce moment où on perd tout discernement. Des récits dans lesquels le lecteur pourrait passer de l’univers où tout le monde se retrouve à celui où certains se perdent. (…) Au final, un ouvrage dans lequel tout le monde se reconnaîtra. Et une opportunité magnifique pour ces dix personnes de pouvoir s’exprimer.
Le Matin dimanche, 11 juin 2006
